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Territoire et transitions

La forêt sainte-marienne

Sainte-Marie-aux-Mines est nichée au cœur de la plus grande forêt communale d’Alsace et dotée d’un patrimoine naturel remarquable.

Sainte Marie aux Mines : une commune forestière

Les 2800 hectares de peuplements sont relativement diversifiés. Les pessières pures représentant X % de la surface globale tandis que la traditionnelle hêtraie sapinière d’altitude endémique du massif vosgien représente X%.
Le sapin (31,1%), l’épicéa (23,1%) et le hêtre (22%) représentent plus de ¾ du couvert ; les résineux fournissent majoritairement du bois d’œuvre (menuiserie et charpente), et les feuillus, souvent de qualité moyenne, du bois de chauffage.

Les années 50 et 60 ont vu naître les plantations monospécifiques, un modèle de « culture » imposé mais pas adapté à la forêt. Si cette méthode a répondu à l’objectif de forte production de bois d’œuvre, elle a surtout fragilisé la forêt. C’est pourquoi, depuis 30 ans, le renouvellement par la régénération naturelle est privilégié. Malheureusement, la population de cervidés, trop importante, qui se nourrit de jeunes pousses d’arbres, en est frein. A cela s’ajoutent le réchauffement climatique, la sécheresse, la prolifération de scolytes… qui entraînent un dépérissement des arbres, dont certains étaient plus que centenaires.
Pour répondre à ces évolutions climatiques, aux diverses problématiques de la forêt, rapprocher les usagers de la forêt et créer du lien entre les différents acteurs, plusieurs axes de travail ont été retenus.

Le forestum

Aménagé sur 2 hectares, le forestum est un site de découverte des essences forestières et de différents habitats. Situé sur les hauts de la Petite-Lièpvre, il est un lieu exemplaire à bien des points de vue.
Dans sa naturalité même, il s’avère d’une grande richesse, faisant alterner des fonds humides, des sols forestiers riches et profonds et des arêtes rocheuses.
Il y a quelques décennies des espèces exotiques (Sapins du Colorado, mélèzes du Japon, thuyas, tulipiers de Virginie…) y ont été introduites. Elles agrémentent le site mais sont aussi devenues, dans ce nouveau contexte de changement climatique, des sujets d’observation intéressants.
Le forestum donne lieu à un partenariat avec la section forestière de notre lycée. Les élèves y inscrivent des activités pédagogiques qui aboutissent à des réalisations de mise en valeur.
Il se trouve ainsi à la croisée de curiosités et d’enjeux divers : conservatoire, observatoire, lieu de découverte touristique et pédagogique.
Il est destiné à accueillir de plus en plus fortement cette pluralité de fonctions. Des études de sol y ont été menées. Une plateforme d’observation réalisée par les élèves de la section forestière du lycée est en voie de réalisation.

Les zones Natura 2000

Les zones Natura 2000 sont des outils fondamentaux de la politique européenne de préservation de la biodiversité. Les sites Natura 2000 visent une meilleure prise en compte des enjeux de biodiversité dans les activités humaines. Ces sites sont désignés pour protéger un certain nombre d’habitats et d’espèces représentatifs de la biodiversité européenne. La liste précise de ces habitats et espèces est annexée à la directive européenne oiseaux et à la directive européenne habitats-faune-flore.

A Sainte-Marie-aux-Mines, plusieurs zones Natura 2000 ont été identifiées. Ils sont surtout ciblés sur la faune et notamment sur le Tétras et les Chauves-souris mais présentent un intérêt plus général pour toute la biodiversité. Les vestiges militaires de la Grande Guerre et les anciennes galeries de mines y offrent ainsi des conditions favorables à toutes sortes d’espèces animales et végétales plus ou moins cavernicoles.

  • Natura 2000 Habitat-faune-flore = 1063ha pour les chauves-souris dont le grand murin
  • Natura 2000 Oiseaux = 378ha pour le grand tétras

Les travaux en cours

Afin de garantir un maximum de régénération naturelle et favoriser ainsi l’évolution du patrimoine génétique des arbres présents dans notre forêt depuis des centaines d’années, une grande vigilance est mise sur l’équilibre sylvo-cynégétique. Les dernières décennies ont connu une forte progression des populations de cervidés dont la densité constatée ne permet pas une régénération de la forêt suffisante : si les épicéas résistent mieux, d’autres essences plus appétentes, comme le sapin, ont quasiment disparu à l’état de jeunes plants issus de semis naturels.

La régulation des populations par la chasse

La chasse est parfois mal comprise et mal perçue. Elle est pourtant fortement encadrée – par notre droit local en particulier – et impose une date d’ouverture et de fermeture par espèce …
Le grand gibier (sauf le sanglier), le chevreuil, le cerf, le chamois, est soumis à un plan de tir : pour chaque lot de chasse et pour chacune de ces espèces le nombre de bêtes à tirer est fixé tous les ans. Il détermine le nombre maximum qu’il est autorisé de prélever et un minimum qu’il est demandé d’accomplir.
Notre commune participe à l’élaboration de ce plan de chasse avec pour principal objectif, ces dernières années, de maintenir les populations de gibier dans des limites acceptables pour l’agriculture et la forêt. Car cerfs, chevreuils, chamois et sangliers se nourrissent bien sûr ! De bourgeons et d’écorce en forêt, d’herbes et de racines dans les prés. La trop forte présence du gibier – du cerf et du sanglier en particulier – se fait enfin au détriment d’autres espèces sauvages – faune et flore – de notre patrimoine naturel.
Sans les grands prédateurs naturels qui ne font que réapparaître épisodiquement, le grand gibier doit être régulé par l’homme. La pérennisation de nos forêts, de notre agriculture de montagne et celle de la biodiversité ne pourraient s’en passer.

Sur le banc communal de Sainte-Marie-Aux-Mines, 6 lots de chasse, dépendants des règles du droit local, sont loués par adjudication pour une durée de 9 ans.

Stopper la prolifération de scolytes

Les crises de scolytes successives, touchant les épicéas, ont atteint, à Sainte-Marie-aux-Mines, leur paroxysme en 2020. Ce sont ensuite les sapins et les hêtres qui ont été les plus touchés par la sécheresse et la chaleur. Dans les zones où la roche affleure, on observe, à chaque nouvelle vague de chaleur, le dépérissement de spécimens centenaires.
Les plus grandes zones scolytées vont être replantées en mettant en place des peuplements plus diversifiés et dont le choix des essences devrait permettre une meilleure adaptation à l’évolution rapide du climat

Les scolytes, qu’est-ce que c’est ?

Ces insectes ont un rôle majeur car ils décomposent le bois mort ou se nourissent des arbres fragiles. Cependant les hivers doux qui favorisent leur prolifération ainsi que le manque d’eau qui assèche les épicéas font que ces coléoptères deviennent nuisibles pour nos forêts.

Les scolytes

La forêt pour la préservation des ressources en eau

Dans la même optique, le respect et la préservation des zones humides sont essentiels pour l’équilibre global. Une sensibilisation à ces espaces fragiles dans lesquels un maximum de quiétude doit être respecté est menée auprès des usagers de la forêt.
En effet, la forêt assure une mission importante pour la préservation des ressources en eau. À Sainte-Marie-aux-Mines, le périmètre de captage des eaux, qui nourrit tout le réseau de la ville, s’étend sur 300 hectares et 3 massifs: le Rauenthal, Saint-Pierre-sur-L’hate et le Petit-Haut (soient 15% de la forêt communale).
Il permet d’alimenter en eau potable toute la commune et une partie de Sainte-Croix-Aux-Mines.

Utilisation locale des bois énergie, une activité économique de la forêt

L’exploitation forestière permet la production de bois sous forme de grume, destiné aux scieries et de bois d’énergie (plaquettes forestières ou bois bûche), destiné aux collectivités, aux entreprises de travaux forestiers (la commune en compte 5) et aux particuliers.
Aujourd’hui, nous continuons au quotidien de veiller à la santé de notre forêt, la réflexion sur l’évolution des variétés à replanter, les échanges avec les professionnels, les expériences des autres communes, et la formidable capacité d’adaptation de la nature.

Les partenariats

Dans 1000 communes la forêt fait école

Dans le souhait de sensibiliser les habitants à la forêt, à sa gestion, ses usages et aux enjeux auxquels elle est confrontée, nous avions monté dès le printemps 2021 une programmation pour la journée internationale des forêts. Fin mars 2022, se sont donc déroulés dans ce cadre un ciné débat, une séance de sylvo-thérapie, ou encore une randonnée pédagogique. L’émulation suscitée par l’organisation de ces événements a permis d’initier une plantation d’arbres par les écoles à la Sainte-Catherine, reconduite cette année. Devant l’enthousiasme des équipes des écoles, nous avons sollicité l’association des Communes Forestières qui développe le programme « Dans 1000 communes, la forêt fait école ». Le principe est d’éduquer les enfants à la conduite durable d’une forêt et son écosystème. Une parcelle forestière au niveau de la Croix de Mission leur sera confiée. Le travail pédagogique fait au sein des écoles et de la section forestière du lycée Louise Weiss, permettra de l’entretenir. Au printemps 2023, les élus, en partenariat avec l’ONF, l’association des Communes Forestière d’Alsace, la fédération de chasse, les associations et le service Espaces Naturels de la Ville remettront officiellement « les clés » de cette forêt aux enseignants et aux élèves.

La section forestière du lycée Louise Weiss

Sensibilisation, éducation, formation à tous ces enjeux